1892-1906 - Vèbre Chemins Faisant - Synthèse du Conseil Municipal 2
DELIBERATION DUCONSEIL 1892 à 1906
Date Fichier Texte
28 octobre 1892 1030014 à 16 Mur d’endiguement de la Pontarre
Le maire expose que le gravier de la Pontarre en amont du pont rive gauche est dépourvu de mur d’endiguement. Il récapitule les nombreuses crues (mais les dates ne sont pas mentionnées sur le compte rendu) et souligne les dégâts importants qui subviendraient à la prochaine inondation hivernale ou du printemps. Le conseil demande à l’administration supérieure de construire un mur ou un éperon, de la pile du pont à l’extrémité du mur déjà commencé ; les crédits seront pris sur le reliquat disponible des chemins vicinaux.
Nous y apprenons que du ballast y a été extrait, ce qui pourrait provoquer un déplacement du lit en cas de crue importante.
4 février 1896 1030017 à 19 Empiétements sur les communaux.
Le maire expose a l’assemblée que certains propriétaires faisant des réparations sur leurs propriétés en profitent pour empiéter sur les communaux rétrécissant ainsi le parcours des bovins et des ovins et qu’ils ne jouissent plus des voies de communications. Le conseil est d’avis de sanctionner tous les contrevenants, de faire restituer les terrains usurpés aux lieux ou l’assemblée le jugera utile et de faire reculer les limites agrandies au détriment de la commune. Les délinquants seront prévenus par le garde champêtre et verbalisés et poursuivis conformément aux lois.
27 février 1893 1030020 à 24 Location du vacher
Le vacher est loué en vertu de l’article 88 de la loi du 5 avril 1884
I Sont loués Dandine Baptiste et Papenne (ou sapenne) Théodore
II Ils gardent les troupeaux de Vèbre, Urs et Lassur au sein d’une même vacherie. « Les propriétaires qui gardent leurs vaches dans la commune pendant la saison d’été et les font pacager dans les communaux devront supporter les frais de saillie et de pacage ».
III Le salaire du vacher est fixé à 0, 75f par bête à corne, les veaux sont exemptés.
IV Le vacher sera payé par un rôle spécial où figureront les propriétaires et le nombre de bête. Ce rôle sera déposé chez le percepteur qui sera chargé du recouvrement.
V Les vachers devront avoir un auxiliaire qui sera payé moitié par la commune moitié par les vachers.
VI Les vachers ne pourront quitter chacun à son tour la gare de la vacherie qu’un dimanche sur trois au village, a moins que leur présence ne soit reconnue indispensable, en cas de contravention il leur sera retenu 10 f sur leur gage.
VII Les dommages occasionnés par la vacherie seront à la charge de la commune sauf recours à une indemnité d’un quart qui sera payé par les vachers pour les cas involontaire et seront supportés en totalité au contraire par eux pour les cas dépendants de leur volontés
VIII Il est interdit aux vachers de faire du bourrassat ou de tout autre caillé de quelque nature qu’il soit, s’ils venaient à être pris en défaut , ils seraient immédiatement remplacés et il leur serait fait une retenue de un quart sur leur solde.
VIX Le vacher possède la liste des bêtes avec le nom du propriétaire. Le vacher sera responsable de toute bête introduite frauduleusement, et par ce fait passible d’une retenue égale à celle portée à l’article 6.
XX Ils sont nommés pour 6 mois du 1Mai au 30 Octobre. Ils ne peuvent pas descendre la vacherie sauf cas de mauvais temps et devront remonter dés que le temps le permettra. Ils ne reçoivent des ordres que des maires respectifs des trois communes. S’ils contreviennent à cette injonction une retenue de 10f est faite sur leur salaire.
28 février 1893 1030025 à27 Limite des dépaissances
Le conseil limite les parcours des différents troupeaux sur la montagne.
A partir du 1er avril et jusqu’à ce que le troupeau commun, vache brebis jument, soit confiés à la garde du pâtre ne pourra pacager dans les lieux ci après désignés.
La haute montagne reste libre sans cependant que les limites Nord puissent être dépassées des assaladous de Giries à la roco rédouno de Nathalie, de ce dernier point en ligne droite à la cabane Dédort et du (ou au ?) rocher de Coumo Escuro ; de ce même point à la cabane de Dédort.
Tous les bois et vacants situés dans les territoires des communes de Vèbre Urs et Lassur sont mis en réserve, à l’exception de 20 mètres tout au tour des prés de Lavail du 24 juin jusqu’à ce que le troupeau commun y vienne. Ces 20 mètres seront pris pour Lassur à partir du pré de Bonrepaux Etienne au ruisseau de la coume en passant par Peyré del Tournié et pour Vèbre du chemin qui va à la montagne à partir de la métairie des foyrés.
Le troupeau à laine montera à la jasse de Légunes et y pacagera jusqu’au 5 juillet si le temps le permet, à cette date il partira pour Giralt et y restera tant que le temps le permettra ; il reviendra à Légunes et y séjournera jusqu’au 20 septembre et d’ailleurs comme ces parcours seront subordonnés au temps ils seront fixés par les trois maires.
La laiterie se rendant sur la montagne ira directement à la jasse de Baraznno jusqu’au 20 juin, elle montera ensuite à Courtalgelat d’en haut et y séjournera jusqu’à la fin de la saison.
Il est formellement interdit, sous peine de sanctions, de faire rentrer des bêtes étrangères aux trois communes dans les troupeaux communs. Le garde forestier est chargé de veiller l’exécution des articles précédents.
Il est interdit sous peine d’amende de faucher l’herbe des communaux.
Commentaire. Le vacher était rémunéré au nombre de bêtes, plus tard il lui sera alloué un salaire pour les 6 mois (l’estibado)
La laiterie na pas fonctionné longtemps les propriétaires ne voulant pas y amener le lait, ils n’avaient pas confiance, et nous avons royalement raté ce qui avait parfaitement réussi dans le Saint –Gironnais et qui se pratiquait depuis longtemps dans les Alpes et le Jura. Voir le livre sur la baronnie de Château-Verdun, cette laiterie avait été mise sur pied par Baudon de Mauny père.
L’interdiction d’introduire des bêtes étrangères peut paraître insolite à premier abord, le compte rendu des débats ne précise pas pourquoi, on peut penser qu’il s’agit d’une mesure sanitaire ; En 1857 une épizootie de charbon avait décimé toute la vacherie. Les spores peuvent persister très longtemps dans le sol d’ou le risque de transporter ailleurs ce germe par l’intermédiaire de vaches étrangères contaminées mais non malades (porteur sain).
16 mars 1896 1030028à 32 Empiètement sur les communaux
Le nommé Alazet Etienne, dit manguet, a refait un mur de recul au lieu dit Cameniel del Pount, parcelle 277 section A qui longe le communal de la Pontarre, il a empiété sur le dit communal de 0,30m sur une longueur de 12m soit 3m° 60
Le nommé Déramond Jean Pierre a rétrécie le chemin du Pech à la fontaine de Penne, par un mur de soutènement dans sa propriété attenant à sa grange, de 1m sur toute sa longueur soit 20m° 9
Pour éviter que des abus se reproduisent, pour sauvegarder les intérêts de la commune et les intérêts généraux, pacage à la pontarre, seul chemin desservant les jardins des sieurs Rauzy Jean Pierre et Esquirol Genevieve veuve Soula, la commune en vertu de la loi de 1884 articles 60 et 70 en vertu de l’arrêté du conseil de préfecture article 121 autorise le maire à traduire en justice les contrevenants pour revendication des terrains usurpés et remise en état des lieux dans leur état primitif.
25 février 1894 1030033à34 Location du Berger
Le conseil nomme Dandine Baptiste et Canal oscar de Vèbre et demande de vouloir fixer leur salaire.
Les pâtres sont nommés pour 6 mois du 1er mai au 31 octobre 1894 inclus et toucheront un salaire de 140f pour Dandine Baptiste et130f pour canal Oscar.
Les bergers seront nourris par les propriétaires des brebis. Le salaire des bergers (270f) sera réparti entre les propriétaires au prorata du nombre de brebis qu’ils montent sur la montagne. Le rôle de pacage dressé par le maire et approuvé par le préfet sera transmis au percepteur pour recouvrement et pour qu’il paye les bergers. Les bergers ne doivent pas quitter le troupeau sans avoir un remplaçant capable de le garder .Il leur est également défendu d’avoir des chiens pur garder le troupeau. Tous les propriétaires de la commune ayant des bêtes à laine sont tenus de les confier à la gare des sus nommés.
Note : Les bergers n’avaient pas droit d’avoir de chien. Ce n’était pas propre à Vèbre puisque dans l’été 1893 l’archéologue Barrière –Levy est monté à La Hunarde, montagne de Miglos, il décrit dans le livre La Baronnie de Miglos les conditions de vie du berger en altitude et celui-ci aussi n’avait pas de chien.
11 juin 1894 1030035à36 Chemin n° 2 Vébre à Urs
Ce chemin est impraticable, ses dimensions en divers points et la pente trop rapide ne permettent pas le passage des véhicules. Pour l’intérêt de tous et l’amélioration de l’agriculture il conviendrait de le retracer. La commune demande au préfet de faire procéder aux études préalables nécessaires.
11 juin 1894 103 0037 à 38 Divers salaires pour 1895
Garde champêtre 806,97 F
La fabrique étant sans ressources la commune lui verse 250f, soit 150 f pour le desservant au titre de la première messe du dimanche matin (pour les pâtres) et 100f pour le carillonneur et monteur d’horloge.
9 juillet 1894 1030039 à 41et 53- 54 Dégâts de l’orage aux chemins
L’orage du 27 juin 1894 causa de gros dégâts à tous les chemins. Les dépôts issus du ravinement des vignes et des champs gênèrent la circulation des véhicules et des piétons, l es service de l’agriculture restèrent en souffrance du fait de la non praticabilité des chemins. La commune prie l’autorité supérieure d’autoriser l’administration vicinale à réparer promptement les chemins vicinaux.
Note Les anciens se souvenaient d’une procession qui avait eu lieu fin du XIX°. Mon père qui était né en 1910 en avait entendu parler par ses parents et grands parents. L’affaire se situe en période de sécheresse importante en été. Devant la sécheresse les habitants voulurent faire une procession pour demander de la pluie. Mr le curé n’était pas d’accord, une personne qui avait pour sobriquet Peyretout, Florence de nom de famille, et qui habitait la maison située en face le lavoir de la cour de l’église, prit donc la tête en tenant la croix, il psalmodiait « aïgo per l’ort » les processionnaires lui répondaient « que Diu t’entendé Peyretout » (de l’eau pour le jardin, que Dieu t’entende Peyretout) Ils firent ainsi le tour du village en passant par la remise et Urs. Arrivés devant l’église ils n’ eurent que le temps de s’engouffrer dans l’église et un orage d’une extrême violence se déchaina sur la commune. Dés ravinement profond se firent dans le quié déposant les matériaux derrière la maison de Thoa. On a peut-être ce 27 juin 94 la date de cette procession. Cependant il reste a vérifier avec les registres antérieurs à 1892 s’il n’y a pas eu d’autres orages plus violent avant 1890 car le 5 janvier 1890 (à vérifier) le conseil a pris un décret interdisant de couper du bois au quié de quelque nature que ce soit et ce pour préserver l’érosion et freiner la course des rocher qui se détachent des falaises .
28 juillet 1894 1030041à 43 Construction d’un abri sur la montagne
Le maire donne lecture ‘une lettre du préfet par laquelle il informe la commune de Vèbre que celle de Lassur a voté une somme de 125 F pour la construction d’un abri sur la montagne à la condition que celle d’Urs y participe pour 125f et celle de Vèbre pour 250f. Le conseil vote la somme de 125f pour 1894 et 125f sur les crédits de 1895.
Le texte ne dit pas où est prévu ce refuge, probablement Gériés ou Courtal Gélat d’en bas.
15 août 1894 1030044 à 46 Mur d’enceinte cour église
Le maire demande au conseil de mettre à exécution le projet de construction du mur d’enceinte du parvis de l’église. Ce lieu situé prés de la borne fontaine et de l’abreuvoir du quartier est mal fermé et de ce fait les vaches chien cochon et autres animaux domestiques s’y introduisent facilement. La commune avait déjà voté un crédit de 100 f les particuliers ont donnés 3 0 5 f il reste donc 195 f à trouver vu que le devis s’élève à 6 0 0 f.
« Le conseil municipal de Vèbre prie l’administration supérieure de leur venir en aide au moyen d’un secours de 200 f, se cours sans lequel la commune de Vèbre se voit dans l’impossibilité de clôturer convenablement les abords de l’église, les alentours étant un lieu d’abandon pour les animaux domestiques, et partant un lieu non édifiant contrairement aux règlements. »
15 octobre 1894 1030046à50 Halte de Vèbre
L’assemblée considère fondée la pétition des communes du haut canton adressée au Ministre de l’équipement par la quelle elles demandent une halte à la maisonnette 102. Les gars de Luzenac et des Cabannes sont distantes de 6km entre elles, une halte à Vèbre desservirait 8 communes pour environ 2000 habitants. Les communes du haut canton sont séparées des gares de Luzenac et Les Cabannes de 10 à 15km. Se rendre dans ces gares en période hivernale est mal aisé et pénible ; les derniers trains arrivent à 5h ½ -6h et 10h du soir (on était à l’époque à l’heure solaire) les voyageurs arrivent donc fort tard à leur domicile. La commune de Vèbre est la plus peuplée après le Chef lieu de canton 407 habitants. Pour toutes ces raisons il serait bon qu’une halte soit aménagée à Vèbre.
8 novembre 1894 1030051-52 Assistance médicale gratuite
La commune de Vèbre adhère à l’assistance médicale gratuite. La commune, payera 0,10 f par habitant soit 40,70f par an.
A suivre