Ariège Vèbre Chemins faisant - Les Eglises et leur histoire I
La vieille église de Vèbre
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Vers 800 Villages du canton connus sous Charlemagne ou Charles le Chauve
Une bulle du Pape Gélasse II de 1118 confirme cette donation à l’Abbaye de La Grasse(Aude).
Histoire du Languedoc édition 1840 Tome II es;?....&...in Tolosano episcopatu monasterium B Maria de Cambon cum perrinentiis fuis, ecclefiam S.Petri de Merens,S. Vincentii de Ax, S; Petri de Prades S Saturni de Arfat (Axiat), S Petri de Sorfat (Sorgeat), S petri de Podio,S. Petri de Agerat, S Mariae de Ravat,&in episcopatu helenenfi....
L’ermitage d’Albiès (podio ) est cité ainsi que Axiat, mais Borbori n’y figure pas.
Bulle du pape Gélasse II en faveur de l'abbaye de La Grasse an 1118 (bibl. du roy, Baluxe bulles n° 12&38)
Le « savarthés » est décrit au IXème siècle par une charte de 810 ou 870 …..l’Abbaye de St Volusien à Foix s’est crée à cette époque.
Ax était connu au VIème siècle d’après une légende. Les églises de l’époque Carolingienne ne se construisaient que dans des villages déjà importants ; on peut penser donc, raisonnablement que Borbori était important en 966 et donc l’église à du être construite au IXème siècle ou début du Xème. Rappelons que sous le royaume des Wisigoths il n’y avait que très peu de documents et aucun ne nous est parvenu.
An 966
En l’an 966 Voldaric ou Goldaric vendait ou cédait le village Borbori avec son église consacrée à St Pierre, à Arnaud fils d'Asnard comte de Comminges, chef de la famille des comtes du pays. Castillon Histoire d’Ax les Thermes édition Latour. Mais Castillon ne nous fournit pas ses références et preuves. (1)
Arnaud comte de Comminges en partie & Comte Couserans épouse Arsinde, Comtesse de Carcassonne et de Razés eurent pour fils Roger le vieux comte de Carcassonne.
An 970 ou 972
Roger le Vieux père de Bernard – Roger Comte de Foix donne en franc alleu Borbori (Vèbre) et son église consacrée à St Pierre à Sanche, probablement de Vicdessos. Dans cet acte la femme de Roger le vieux est citée «ego Rodgarius comes et uxor mea» elle avait donc un intérêt dans cet échange ; on lit pour Vèbre:«alodem nostrum in pago Tolosano in ministério lordadense, in villa quae dicit Bothori (Castillon écrit Borbori ) cum ipsa ecclesia quae est fundata in honore sancti Petri ,qui mihi advenit de partibus genitori meo,»
Vers l’An 1034
CLXX Partage entre pierre évêque de Girone, et Roger I, comte de Foix son neveu. Histoire du Languedoc
Et in allia parte mirrit petrus episcopus ipsum castrum de Fox,& …ipsum castrum de lordad, ipsam partem quae Rodgarius ibi habet, & ipsa vicarias,& ipso comitivi,& ipsa dominigaduras comitales, quae petrus episcopus&Rodgarius comes habent de Pimaurent …
An 1074
Le Lordadais est donné à Cluny sauf Burbre et Unac qui lui sera donné en 1076.
exceptis ecclesiis Sancti Volusiani de Burbre et de Unac.....
L’église de Vèbre s’appelle St Pierre , Elle devait donc appartenir à l’ancienne abbaye Saint Volusien de Foix .
Source Unac Lordat Abbé Authier BSA 1PER3/1897
An 1104
L'ancien monastère de Foix consacré d'abord à Saint Nazaire, puis à Saint Volusien, fondé parai-il sous Charlemagne, avait été détruit pendant les guerres qui désolèrent la contrée. En 1104 Roger I convoque une assemblée à Foix sous la présidence de Pierre de Foix abbé de La Grasse et rétablit le monastère de Saint Volusien. Les moines furent choisis parmi les curés et recteurs du comté et on mit à leur place des prieurs. L'abbaye absorba presque tous les biens du haut pays; Une bulle de Honorius datée de 1224 confirme cette donation ….de Cubeleca jusqu'à Sainte - Quiterie; Turri jusqu'à Mérens, Ganac , Niaux, Unac et Perles Savignac.
(1) Castillon ajoute: Plus tard Pierre, second fils de Roger I (Bernard –Roger) Comte de Foix et évêque de Gerone Vers 1010 - 1050, cédait à son frère aîné Raymond, comte de Foix, la moitié de toutes ses possessions, consistant dans le Sabarthés, dans les église de Prades, Saurat, de Bèbré, de Garanou, de Lassur, de Sentenac, de Ganac de Serres, de Cadorcet et de Sainte Marie du Lordadais.
An 1145
CCCCLXIII Restitution faite par Roger III, comte de Foix, à l’abbaye de S. Volusien An 1145 Archives de l’abbaye & Château de Foix, histoire du Languedoc TII preuves.
… .Et mando ut neque amicus, neque inimicus mens vel illorum, nullam pecuniam ilorum, vel honorem, quaerat& requirat, vel vi aufferat, atque occasione mei injuste aliquid agat. Pro emendatione autem supradictae invafionis, ego supradictus Rogerius comes, dono de proprio alode meo Domino Deo & supradictae ecclefiae Fuxensi, & Bernardo supradicto abbati,& clericis ejusdem loci tam praesentibus quam futuris, duos casales ;unum in villa quae vocatur Barbre casalem capelani qui vocatur Asafont, cum omnibus suis pertinentiis totum & ad integrum, sicut ego melius visus sum habere& tenere, aut alquis per me : & alium casalem in villa quae vocatur Aspira, qui dicibur à Sotel, qui est in pignus pro XI sol.ita ut abbas donet XI.solInsuper donetmilesI.sol.hoc funt XC. Sol,& dono illum illis ad alodem cum omnibus fuis pertinentiis , & omnibus succefforibus eorum.
Roger III restitue la Maison du chapelain au lieu dit Asafon dans le village de Vèbre il s’agissait probablement du presbytère actuel. La source de Carol arrosait dans le temps le presbytère et le quartier situé sous la route entre le cimetière actuel et en germa s’appelle Lafont
Aspira probablement Appy
Son Architecture
L’église initiale était très petite, à peine plus grande qu’une simple chapelle. De forme rectangulaire, presque carrée, elle est dépourvue de piliers, chapiteaux. Elle possédait deux chapelles intérieures qui étaient séparées du cœur par des pieds droits.
Le cœur, orienté Ouest – Est, était couvert d’une voûte en tuf calcaire, abondant dans la région, laquelle reposait sur les murs qui séparaient le cœur des chapelles. Il n’était décoré d’aucune ornementation architecturale intérieure.
Les deux chapelles situées de part et d’autre du cœur étaient orientées nord- sud, également voûtées et couvertes de tuf, elles servaient de contrefort à la voûte centrale plus élevée. La chapelle sud était initialement un porche qui a été construit après l’édifice central, les traces de reprises sont visibles à l’extérieur elles l’étaient à l’intérieur avant la restauration de l’édifice. Ce porche fut ensuite fermé et transformé en sacristie ou chapelle, probablement après 1672.
Le mur de façade Est montrait une trace de surélévation continue d’un bout à l’autre, et de un mètre environ sous la faîtière.
Le toit en deux pans, d’ardoises, était, avant restauration, plus incliné au-dessus du cœur qu’au-dessus des chapelles.
L'église était proche des églises primitives. Celles qui nous sont parvenues dans le Couserans sont décrites par Bordes – Pagés (histoire du Couserans Edition Lacour.). En 793 Charlemagne honora de la dignité de Comté l’évêché de Couserans. «Bientôt on se mit à relever les églises renversées par les Barbares ; plusieurs de celles qui furent construites vers cette époque existent encore. La plupart ont été agrandies il n’y a guère que le cœur et le clocher qui soient de la construction primitive. La voûte et les fenêtres étaient en plein centre; l’ogive n’y paraîssait nulle part; d’un pilier à l’autre s’étendait un cordon, composé de petits arceaux, ornés de figurettes à leurs extrémités. Les fenêtres très étroites, étaient disposées en meurtrières, les églises servant quelquefois de fort; souvent le clocher était muni de colonnettes en marbre; toutes avaient un cœur tourné vers l’orient. »
Notre église avait de petites fenêtres aux chapelles, une petite lucarne à droite du cœur, à sa gauche une porte a été pratiquée pour donner accès probablement à une sacristie qui a disparu.
Le clocher, un simple mur devait se situer au-dessus du mur ouest.
An 1672
Le 7 février 1672 un émissaire de l’Evêque visita l’église qu’il trouva trop petite, le peuple devant assister aux offices était exposé aux intempéries. Il ordonna qu’elle soit agrandie en longueur par le fond.
Il ordonna qu’il n’y ait point de sacristie et que dans la petite chapelle soit aménagé côté piste, une table avec tiroir fermée avec des ais ???. Le porche était donc déjà fermé.
Le tabernacle devait être doré, de nouveaux linges sacrés et une nouvelle étole achetés ; il interdit que l’on se serve de l’ancienne, trop sale.
Le recteur Baserque, âgé, eut un prêtre pour l’aider. Les achats se firent pour 2 parts sur les revenus de l’église et le surplus payé par les fidèles.
Le rapport moral sur le peuple fut mauvais ; on nota bagarres, meurtres et jurons. Le recteur interdit au prêtre de donner la communion aux barbiers, chirurgiens et autres qui travaillent le dimanche et jour de messe. Les bals et joueurs de cartes ne furent pas du tout bien vus. Les guerres de religions avaient laissé des traces qui visiblement n’étaient pas effacées. Urs avait vu s’établir un temple éphémère, sans pasteur; les protestants de ce village furent passés au fil de l’épée, de nuit, en même temps que ceux des Cabannes. A l’époque de cette visite une troupe de brigand dévalisaient les voyageurs au col de Marmare, route fréquentée pour aller en Roussillon et Aude; Ils furent arrêtés et exécutés.
L’ordonnance de l’évêque fut portée au curé de Vèbre par le clerc résidant au séminaire de Sabart le 23 février 1672.
An 1674
Le curé « fit une demande de sa langue » et se pourvut en justice, voir infra. On ne sut pas s’il s’agissa de Bazerque ou de Bousquet
An 1678
Le 24 octobre une requête fut déposée devant le syndic de Pamiers
An 1679
Le 4 aout 1679, le premier consul de Foix Raymond Bond faisant pour Maitre Jean de Gournay Abbé de Foix, Pierre Traversier sieur de Fantillon procureur de Antoine Bazerque curé de Vèbre comparurent devant le notaire Royal Lauret de Foix.
Les parties dirent que le 24 octobre 1678 le Sieur François Bousquet à Baillé demanda à la cour de Mr le Syndic de Pamiers arguant qu'il était accoutumé de ne prendre dans la dite cure que le manuel et cru de l'église et le quatrième des fruits décimaux, le surplus étant pour l'abbé.
En 1674 le curé qui était à Vèbre fit une demande de sa langue et à ses fins s'est pourvu en justice. Il aurait ensuite commencé à prendre, outre le cru manuel de l'église, la moitié des fruits de la cure, il était accoutumé à prendre au préalable le quatrième. Cela lui fut accordé à condition qu'il fît toutes les réparations de l'église et satisfasse annuellement au sixième des pauvres et en tenir quitte l'Abbé. Ceci fut exécuté jusqu'à présent. Mais le Sieur Bousquet étant pourvu de la cure à négligea de faire les réparations et de satisfaire l’aumône.
Le Sieur François fut contraint, par la requête,
À faire les réparations, donner l'aumône sous peine de 50 livres et saisie de sa pension.
Ou, bien qu'il fut déchu, de prendre à l'avenir le quart des fruits seulement, comme c’était le cas auparavant et représenter (restituer) le quatrième qu'il a pris depuis le temps qu'il a cessé de faire les travaux (il devait donc rendre la différence entre le quatrième et la moitié de la dîme.
Les dits seigneurs curés ont baillés leurs défenses contre cette requête et demandé leur décharge en la demande du dit seigneur abbé pour les causes et les raisons, dites catégoriquement, que les revenus ne suffiront pas pour donner les aliments nécessaires même s'ils en avaient la moitié. Il y avait trois abbés qui ont « preudé » (plaidés?) Le Sieur abbé de Gournay et le Sieur Bond ont appelé que la défense n'était pas admissible parce que les fruits des dits curés excédaient beaucoup la part congrue, et diminuait le droit qui était acquis à l’abbé. Le curé prenait de quatre parties les trois et restant réduit à la moitié (il s'octroyait la moitié de la dîme). Le procès était en instance de jugement et tous prévoyaient des frais donc pour les éviter ils transigèrent:
En premier lieu ils renoncent au procès sous les dépendances et bon plaisir du roi.
En second lieu conformément a la convention faite les dits seigneurs curés eurent en propriété
- Tout le cru et manuel de l'église,
- le droit de bassin qui court pour la réparation,
- Et la moitié des entiers des fruits décimaux et autres revenus en quoi qu'ils consistaient.
Ils purent en jouir, user, et disposer à leur plaisirs et volonté tant pour eux que pour leur successeurs et comme bon leur semblerait.
En troisième lieu les curés et leur successeurs furent tenus
- D’effectuer toutes les fonctions curiales,
- Pourvoir aux réparations de l'église et à la sixième des pauvres.
Ils en tinrent quitte l'Abbé et ses successeurs à peine d'être déchus des droits acquis accordés ci dessus et de reprendre de tous dépens dommage et intérêts.
Quatrièmement le sieur Bond devait toucher au cours de l’année suivante la somme de 18 livres dix huit sols comme frais et dépens de la caution.... (Voir en annexe la copie de la lettre en question).
Les travaux de l’église furent donc payés par les fidèles pour une part et par les revenus de l’église pour deux parts, l’abbé ne donnant aucun secours.
Vu la précarité de la paroisse, le curé ne put faire aucun emprunt, et les travaux durent se faire par étape.
Une partie de la nef avec le toit correspondant ….et ainsi de suite. Pour mémoire rappelons que Notre Dame de Paris a été construite en 120 ans, la première partie étant la nef.
An 1680
La transaction ci dessus, sur procès, fut signée entre le représentant du curé Baserque, Pierre Traversier, et Raymond Bond faisant pour Messires de Gournay abbé de Foix, le 29 bre (novembre) 1680 à Foix devant maitre Lauret.
Donc l’église de Vèbre était toujours la propriété de l’Abbaye de Foix. Les travaux d’agrandissement de l’église avaient commencé avec Bousquet Mais Baserque ne les avait pas continués ou très peu.
L’Abbé de Saint Volusien ne voulait probablement pas aider aux réparations de l’église qui lui était rattachée. Il est probable qu’il n’avait jamais rien fait pour agrandir cette église, si l’on en juge par la visite de 1672, dont toutefois il en encaissait les revenus.
Autre information tirée du procès : il y avait 3 curés, le recteur Baserque n’étant plus titulaire de la cure le curé Bousquet devait avoir deux vicaires donc une paroisse étendue.
An 1696
En 1696 l ’Evêque rendit visite à l’église au cours d’une tournée; La sacristie se trouva désormais dans la chapelle sud, il ordonna qu’il y fut fait quelques aménagements. Un inventaire des biens fut établi ; il est en notre possession.
Le soleil, pour exposer le saint sacrement, était à changer.
L’église était blanchie de prime, l’agrandissement avait du être fait.
L’Evêque reviendra pour la confirmation.
La voûte du cœur était décorée de cercles concentriques inachevés, décor courant chez les Celtes et sous les Carolingiens. Le mur derrière l’autel était décoré d’une descente de croix avec en arrière plan une ville. Elle fut recouverte par la suite d’un tableau.
An1744
Une copie de la lettre adressée en réponse à Mr Pilhés curé de Vèbre , par Mr Pezé « syndic de l’Abbé de Foix, nous disait: « Je nay peu repondre dans la minute à celle « que vous maves fait l'honneur de m'écrire ayant eu besoin de quelques moments « pour vous donner les éclaircissements que vous me demandes touchant les « réparations de vostre église et des aumones des pauvres de vostre paroisse, vous « avez bien fait de ne pas accepter la moitié du montant des (dites) réparations « qui vous a été offerte par les heritiers de vostre prédecesseur, ils sont tenus à les « faire toutes et Mr l'abbé de Foix ny doit entrer pour rien non plus que pour laumone « quon appelle vulgairement le septieme les deux chefs ont este reglés par une « transaction entre raijmond bond bourgeois de foix faisant pour Messire de gournay « abbé de foix et pierre traversier procureur danthoine bousquet pour lors curé du dit « lieu laquelle transaction porte, en pr lieu que les parties se defistent de tout proces, « 2° que les ds srs cures auront tout le cru manuel de l'église , droit de baffin (bassin) « et ,la moitié des fruits decimaux à la charge de faire toutes les fonctions curiales, « pourvoir aux répararations de l'église et a la fixieme (sixième) des pauvres et den « faire tenir quite le dt abbé et les fuccesseurs.
« La de transaction fut par nous a este paffé (passé) devant lauret nôre , (notaire) , le « 2° 9bre 1680 voilà monsieur fur quoy vous pouvez compter comme fur au fait certain « , fy vous aves besoin de quelque autre éclairciffement que je puiffe vous procurer « vous pouves me le demander et estre perfuadé de la parfaite confidération avec « laquelle jay l'honneur destre
« Monsieur,
« vostre tres humble et « tres obeissant ferviteur
« pezé findié airiffinfiqué »(premier syndic ??)Soit l’agrandissement n’était pas totalement terminé, soit d’autres travaux commencés par Mr Bousquet étaient à terminer. On voit mal, si non, pourquoi ses héritiers devraient prendre à leur charge la totalité des travaux alors que c’est un autre curé qui a les fruits de l’église. Autre possibilité Le curé Bousquet est resté près de 55 ans à Vèbre. Cette lettre nous est connue par une copie provenant du fond de l’abbé Gardes , contenant d’autres papiers sur le Lordadais références 1J22
Cette église est actuellement une propriété privée.
An 1852
En 1852, le premier dimanche de juillet, jour de la fête patronale de Saint Pierre, la construction de la nouvelle église fut décidée.
Le 1er dimanche de juillet 1955, les travaux de la nouvelle église furent mis en route. Le conseil signera le 7 février 1876 la réception des derniers travaux. Elle aura coûté 25000 f financés par la fabrique les paroissiens et l’état.
Cette construction fera l’objet du chapitre suivant.
Référence. 2Mi 6/r4 ADA et 4v27 pour les travaux.
Les fresques de l’église étaient citées au Patrimoine de France www.Patrimoine-de-France/œuvres
Midi -Pyrénées, Ariège, Vèbre.
Lettre de 1747
Note au crayon/38 : copies de 1679
Provenance ADA fonds de l’abbé Gardes 1J22
L an mile six cens septente neuf et le trentième jour du mois d aout dans foix diocese de pamiers reignant tres cretien prince louis par la grace de dieu roy de France et de navarre par devant moy nōre (notaire) et témoins.
Constitués en leurs personnes le sieur raymond bond bourgeois et premier consul de la presente ville faisant pour mre jean de gournay seigneur abbé de la dte presente ville de Foix en concequence de la procuration generale a lui faite par me jean christophe françois prestre du diocese de mets curé de Geschy procureur et agent du dt fief abé , la dt procuration en datte . . . dernier dune part , noble pierre de traversier sieur de fantillon proudant comme procureur spécialement fondé par me antoine baserque antien curé du lieu de vebré et me raymond bousquet a present curé du même lieu suivant lacte retenu par me harabieré nōre du lordadais en date du 27° du courant dantre , lesqueles parties ont dit que le dt sr françois a sy devant et le 24 octobre dernier 1678 bailhé requete en la cour de mr le sindict de pamiers disant que quoy que le curé du dt lieu de vebré neut entièrement acoutumé de prendre dans la de cure que le manuel et cru de l’esglise, et le quatrieme des fruits descimaux le surplus descimaux le surplus appartenant au dt seigr abbé , sy est ce _____ néanmoins que le curé du dt vebré qui estant en lannée 1674 ayant fait demande de sa langue et sestant ases fins pourvu enjustice il auroit enfuite commence de prendre outre le ???
Page 2 de la lettre
cru manuel de l’église la moitié des entiers fruits de la cure qui est un quatrième de plus quel quil navait acoutumé, ce qui luy feu tains ainsin acondé, acondition moyenant ce il serait teneu de faire toutes les reparation necessaires a la de eglise et de satisfaire annuellement la sixième des pauvres et en tenir dechargé le dt seigneur abbé,cequi a este aussi executé jusqu'à present , que le dt sr bousquet se trouvant pourvu de la de cure et ayant negligé de faire les des reparations et satisfaire laumone le sr françois aurait demandé par la de reqte quil feut contraint a ce faire apeine de cinquante livres et par saifie de sapention des, ds fruits ou bien quil feut descheu de prendre aladvenir que comme il sestait fait auparavent le quart des fruits tant seulement et representer ? le quatriemme qu’il a pris depuis le temps quil a cessé de faire les reparations, et aumones , contre laquelle requete les dts fts cures ayant bailhe leurs defences et demendé leur descharge en la demande du dt seigneur abbé pour les causes et raisons deduites en leurs auditions calhegoriques (ou cathegoriques) qui font que le revenu ne sufiront pas pour leur donner les aliments neceffaireset que mesme ils en auroit la moitié des fruits et en concequence jouy sans trouble de la part des dt feigneurs
Page 3 de la lettre
abbes en nombre de trois qui ont preudé le dt seigneur abbé de gournay, et le dt sr bond ayant appelé que la defence restoit pas admisible parce que les fruits que les dts srs cures prenent exedent beaucoup la congrue et diminuent par ce moyen le droit qui estoit acquis au dt seigneur abbé en prenant de quatre parties les trois et sestant reduit ala moitié et autres raisons fur toutes lesqueles demendes et exceptions ayant este fait clausion et le proces mis en estant destre jugé de lapart du dt feigneur abbé, les des parties prevoyant les Frais que la de poursuite alait causer pour en redimer ont de leur gned( ?) et Franche volonté conuenen et tranfigé en la somme que sen suit En premier lieu qeles renoncent au dt proces circonstances et dependances foules le bon plaisir du roy et de lacour , Enfecond lieu que conformement a la convention faite fy devant et qui est fy dessus expimé les dts fnr cures auront et leur appartiendra tout le cru et manuel de leglise , droit de bassin qui court pen troisième lieu pour la reparation , et la moitié des entiers fruits descimeaux et autres en quoy quils consistent pour En jouir user et disposer aleur plaisirs et volontes tant eux que leurs sussesseurs
Page 4 de la lettre
et comme bon leur sembleras
En troisieme lieu que en consideration de ce dessus les dts srs cures et leurs sussesseurs feront tenus de Faire toutes les Fonctions curiales , pourvoir aux reparations de l’leglise et a la sixieme des pauvres et pour raison de ce en tenir et faire tenir quitte le dt seigneur abbé et ses successeurs apeine destre descheux du fruit fy dessus a eux accordé et de reprendre de tous depent dommages et interets ;En quatrieme et dernier lieu est conveneu que les dts frs bond comme proude dans un an prochain a compter de ce jour dhuy la fomme de dixhuit livres dix huit fols a la quelle ont este reduits les Frais et depens de la claution et instance et moyenant ce les parties demureront quites de toutes les fus des pretentions et demandes Et la fus des instance et actes du ele pour non advenues comme dit est , et pour lobservation de tout le conteneu cy dessus le dt fr bond abbé et le dt fr de Fantillon les biens et reveneus des ds sieurs cures auquels
Page 5 de la lettre
il promet et soblige de faire ratifier le present et de nentir le dt sr bond de la de ratification en bonne forme dans huitaine apeine de tous depens dommages et interets ainssy coneneu et arresté aux obligations sus des soumises aux rigeurs de justice avec toute renontiation et jurement requis , presens les fr febastien loubet nat du dt foix et jean coutié aussy de tarascon soubsignes avec les sr de Fantilhon et bond et moy, bont fantilhon loubet, boulié, lauret nore requis signes au registre .
Collationé sur le dt registre par nous notaire royal de la ville de Foix soubfigné detenteur des registres du dt ne Lauret noňe a Foix le 26° Xbre 1747 pages noňe figné
Coon tre et sellé a Foix le 27 ° Xbr0 1747
ariexy signé
Page 6 couverture
Du 30° aoust 11679 coppie de la transaction passée entre le fr raymond bond de Foix procureur de me jean de gournay abbé de Foix
Et noble pierre traverfier fr de Fantilhon procureur de me anthoine baserque curé de vèbre au ssujet de la sixième des pauvres de la paroisse et autres choses tiree la de copie de son estrait en Forme met amot.
J'ai conservé la forme des lettres de l'époque.
A suivre PJM
Le Castor