Ariège Pyrénées_Vèbre chemins faisant_ Entretien du chemin de caychax
Chemin de Caychax et autres
Chemins de Caychax
Le 19 mai nous avons commencé à rouvrir le chemin de Caychax. La terre éboulée en recouvrait le début et les pruneliers noirs obstruaient totalement le reste du chemin remplacés en amont par les aubépines puis les cormiers sanguins.
Un peu d’histoire
Nos chemins n’allaient pas bien. Le 1er Avril 1830 le maire prend un arrête.
La municipalité demande que les chemins vicinaux soient élargis et que deux experts déterminent la part que doivent céder les riverains.
Ces riverains font tomber des pierres, cailloux et rocaille sur les chemins ce qui exhausse le sol et fait tomber les murailles; Ils stockent des déblais et détritus, sur les bords des champs, qui retombent sur toute la longueur des murailles. Les charrettes tombent des chemins et les fardeaux versent.
Le maire en vertu de ses pouvoirs de police interdit de jeter des pierres et cailloux sur les chemins et de déposer des tas de pierre sur le bord des champs en amont du chemin, sur lequel ils devront tomber tôt ou tard.
Les propriétaires ont trois jours pour enlever les pierres tombées, passé ce délai les officiers municipaux les enlèveront et factureront le travail aux contrevenants.
Age heureux où le village employait des employés communaux et où il y avait du monde au village , sans oublier le Garde Champêtre et son tambour.
Sous les comtes les riverains devaient entretenir la partie du chemin qui longeait leur parcelle, si cela n'était pas fait ils avaient une contravention.
Le 24 mai 1832 le conseil délibère.
Selon la loi du 9 ventôse an 13 il appartient à l'autorité administrative de fixer la largeur des chemins qui sont classés selon les communes. Le conseil charge le maire de demander au préfet qu'il lui plaise de fixer par un arrêté la largeur des chemins qui doivent être élargi d'après le rapport des préposés lesquels désigneront les riverains qui doivent fournir le terrain qu'ils sont censés avoir usurpé, pour avoir une largeur de 6 mètres. Il doit s'agir là du chemin de Vèbre à Urs.
La demande concerne les chemins de Vèbre à Albies de la montagne et de Vèbre à Caychax.
La largeur des chemins ruraux étaient fixée à 1,5 m.
Les journées de prestations ne concernaient que l’entretien des chemins vicinaux et du pont. Les chemins ruraux étaient entretenus par les riverains.
En 1861 l’empereur accorde 2 millions de francs de crédits pour les communes pour qu’elles entretiennent les chemins.
Le 7 mars 1886 Le maire dépose les pièces du chemin d’ Albiés à Caychax ainsi que le registre d’enquête sur lequel ont été reçues les doléances, observations et réclamations des propriétaires de la commune de Vèbre.
« Le classement de ce chemin est inutile à la commune de Vèbre ; même s’il lui serait utile ses ressources ne lui permettrait nullement de participer, en aucune sorte, aux dépenses qu’entrainerait la construction après le classement. Les dépositions des contribuables vont toutes dans ce sens. »
Le conseil ne s’oppose pas au classement mais au payement de la part pour la quelle la commune de Vèbre pourrait être imposée en vue de la construction du dit chemin.
Délibération du 29 septembre 1896 En vertu de la loi du 20 août 1891 la commune doit procéder à la reconnaissance du chemin de l’église jusqu’aux confins d’Appy .Mr Gleyse agent voyer est chargé du travail jusqu’à la limite de Caychax, cout de son indemnité 40f. Le chemin doit être élargi devant la fontaine de carol Cout 200 f.
L’entretien du chemin sur toute sa longueur a couté bien plus cher.
Son Profil d’après le site « cadastre ».
De Carol à Bouicharas il sépare le quartier La Vigne en aval (prairie cultivée) et Argelies en amont la pente est peu prononcée longueur 142m. Arrivé au bout de la prairie de Monika il grimpe gaiement sur 90m entre Bouicharas en aval et Argelies en amont ensuite il arrive sur les pentes rocailleuses d’Aspis, 128m. Il débouche sur le plateau d’Aspis à 700m d’altitude. De là vous pouvez descendre à travers les anciens champs vers Albiés vers les Graous et Peirefiere. Sur le plateau d’ Aspis le chemin bordé de pierre dressée se dirige au nord sur 84m puis après avoir laissé à droite le chemin de Campoumarel il est tracé à flanc de pente sur 240m et se dirige vers l’ouest pour retrouver un sol plan au Pas du Faoure altitude 730m environ. De là au chemin de Campoumarel184m.-Le passage se fait sur des prairies seiches pacagées, entre quelques genévriers et buis et en longeant le chemin depuis longtemps abandonné tracé au pied de murailles en partie éboulées. La pente est douce Il rejoint le chemin d’Albies à 219 m de ce dernier point entre720à 710m d’altitude. En aval il est dans Albies et en amont dans Vèbre. De carol à Aspis 360m et de carol au chemin d’Albies 1100m environ
La promenade est agréable la dernière partie demande peu d’entretien.
Dans la partie où il sépare Aspis du Pas d’el Faoure le chemin est totalement recouvert de terre Il y aura du travail pour le niveler, par contre à cet endroit il est aussi pelé que le mont Chauve.
Dans la partie basse entre carol et le haut de Bouicharas Il a été débroussaillé par l’auteur de ces lignes, environ 25 heures de travail il reste à l’ouvrir sur le haut de Bouicharas sur une vingtaine de mètres en coupant les cormiers puis jusque sous la pente d’aspis à la débrousailleuse, soit approximativement 130met une bonne quinzaine d’heures que je prévoie d’effectuer par petites tranches en fin d’après midi cet été ; toutes les bonnes volontés qui voudront m’aider sont admises. Les horaires seront affichés sur le tableau de l’association.
Le 19 mai nous nous sommes retrouvés pour lui insufler une nouvelle vie.
Sur les 61 premiers mètres nous l’avons nivelé et fini de le débroussailler Jean avait coupé les pruniers et aubépines du talus jusqu’à la muraille. La largeur adoptée par Robert est une longueur de manche de pioche. Sur cette première tranche le chemin n’existait plus les éboulis le recouvraient. Nous étions une dizaine pour effectuer cette tâche en une matinée bien ensoleillée. Il reste encore beaucoup de travail pour le réouvrir correctement.
Au-delà le chemin bien que non reprofilé est praticable.
Comme il n’est pas ouvert en amont arrivé à Bouicharas le passage se fait dans l’ancienne vigne de jean Lafaille en empruntant le « pas » bien dégagé par les moutons. Puis dirigez vous à gauche vers la falaise en bout de champ (en friche) et empruntez le passage des moutons, bien tracé par ces derniers, qui se trouve sous la falaise. Vous débouchez en bas du plateau d’Aspis (voir photo).
Coté Montagne notre association à fait des émules
Gérard S. à nettoyé avec le tracteur la piste forestière basse. De sa métairie 800 m d’altitude aux granges de Coustaourio 830m comptez 15 à 20 mn de marche. C'est une excellente chose, maintenant ces bois où presque toutes les anciennes familles de Vèbre, habitant ou pas le village, ont des parcelles sont accessibles. En bout de piste se trouve la métairie de Dandine et en contrebas en bordure du ruisseau celle de Cassé (gendre de Dandine) construite pendant la guerre de 14. Entre la métairie et la montagne se trouve des anciennes pâtures, maintenant boisées, elles forment un passage aisé qui donne accès à cet endroit au ruisseau de la Gargante, Au dessus se trouve une source mentionné sur le vieux plan car cet un point limite avec Albies. Ces bois sont clos côté chemin par la métairie d’un coté et par des murailles au dessus de celle-ci aussi il faudra dégager un passage pour pouvoir accéder au bord du ruisseau et à la source.
La piste se termine sur le chemin du castagné au Fillol. Ce chemin en amont est bordé de pierres c’est la Tire Droite.
Un chemin balisé par les chasseurs en rouge et en bleu s’enfonce à l’horizontale dans les bois. Il part dans le virage en bas de la tire. Il rejoignait autrefois plus haut le chemin de Labarthe. C’est ce chemin qui est mentionné sur la carte IGN.
La tire droite comme son nom l’indique grimpe droit jusqu’aux quatre chemins au niveau des traverses du Fillol à 1100 m d'altitude. Sur la gauche on voit une belle métairie aux murs en schiste appartenant soit à la famille Marfaing soit construite sur le communal ? il faudra mesurer. Un peu plus haut ver 880- 890 m la tire se sépare du chemin de Labarthe mais cet embranchement n’est plus visible. La tire à un gisement de 155 grades et le chemin de 213 grades.
La tire, peu visible de nos jours, passe à la cote 960 m en bordure d’une vieille métairie cachée sous les houx sur le coté droit (dans le communal) puis en haut d’une clairière où se trouve d’anciens champs elle longe la métairie d’Alazet dit Tignacat à 1000 m d’altitude. Sur la gauche vous allez vers Bordes et ses fougères, sur la droite à l’horizontale en sous bois vous arrivez sur le haut du chemin de Labarthe. Après la grange la pente reprend de plus belle à 1050 m vous débouchez sur le Sarat de Lalègre aux magnifiques champs de fougères. Le chemin se continue en ligne droite et en grimpant un peu moins jusqu’aux 4 chemins 1100 m d’altitude. A noter qu’en arrivant en bordure du plateau si vous prenez à gauche dans les fougères et en restant au même niveau vous trouvez rapidement à la métairie de Caralp à Lacapelle toute proche du chemin du Fillol. Elle est mentionnée sur la carte. Ce raccourci évite de monter plus haut si vous faites un circuit. Sur le plateau en bordure du Chemin vous trouverez de beaux freines orne (freine à fleur) que j’ai eu la chance de voir couvert de bouquets blanc au mois de mai. En face de ces freines et à droite du chemin il reste quelques pans de mur d’une ancienne métairie.
Le chemin de Labarthe après sa séparation avec la tire continue à grimper vers 900m une flèche verte à gauche indique le passage à prendre pour remonter la tire que je viens de décrire. Arrivé vers 980 m environ la végétation ferme le haut du chemin et un passage bien marqué quitte le chemin bordé de pierre pour prendre dans les bois. Peu après il débouche dans une clairière où se trouve une ancienne parcelle autrefois cultivée et couverte de fougères, un peu plus loin vous arrivez à la Fount pousouillouse qui donne son nom à ce secteur. Elle est indiquée sur la carte. Cette source fort bonne sort de terre au ras du sol aussi un gobelet ou un quart sont utiles pour puiser. Le chemin continue jusqu’au vieux bois de hêtre. En remontant la pente plein Est (3 h d’angle) vous arrivez au Sarrat de Lalègre, en prenant plus à droite à 4 h d’angle vous tomberez aux 4 chemins, sous 5 h d’angle vous arrivez au col du Fillol. Pour atteindre la fontaine du Fillol remontez plein sud, en prenant vers l’ouest vous allez dans le haut de Labarthe d’Albies. L’extrémité du chemin décrit se terminait il y a trente ans à peine dans les anciennes pâtures couvertes de fougères. Une muraille le soutenait et en dessous se trouvait une vieille métairie. De nos jours la forêt à tout recouvert.J’ai raté cette grange lors de mes deux dernières explorations, aussi j’envisage d’en faire une troisième pour la retrouver ouvrir l’extrémité du chemin et de là le baliser jusqu’au Sarrat car il est très facile de s’égarer en ces lieux par temps de brouillard.
Un dernier point la pente de ses chemins est proche de la pente d’équilibre.
Piste Haute
Je l’ai balisée à l’aide de bande de chantier blanche et rouge de la métairie de Léal à sa jonction avec la piste basse. De la métairie de Soula la piste descend en sous bois de châtaigner mais elle est obstruée à trois endroits par des arbres mis à terre par les tempêtes. Sa jonction peu visible avec la piste basse est balisée par deux arbres entourés de bandes rouge et blanche.
Le chemin de Lagréou, partie basse, et celui de Borde jusqu’à la métairie de Soula en bordure de piste haute sont à parcourir pour voir leur état.
Coté des Foyres
Gérard , jeannot Jean Marc G de Luzenac et une autre personne ont nettoyé le chemin qui va du grand virage, en bordure du ruisseau sur le chemin de la vallée, à la grosse roche au dessus des Foyres. De la métairie des foyres vous pouvez revenir au point de départ en empruntant le chemin de la crête entre les ruisseaux que nous avions balisé il y a trois ans le chemin ouvert par les chasseurs donne accès à tous les bois du bord du ruisseau à la congère de Gérieys et au chemin des Foyres dont l’extrémités n’est pas loin du Fillol, autrefois très fréquenté.
Coté ruisseau de Labal l’ancien chemin du Ferradou longeait ce ruisseau sur la rive gauche. Des Foyres à Labal il existe encore mais bien qu’abimé par le ruisseau il est possible d’y passer d'après Jean Marc. C’est notre « piste oubliée à nous », pas celle de Joseph Kessel brûlée par le soleil dans le Sahara. à Au delà de Labal Les éboulements de la montagne l’ont détruit complètement. Nous irons la parcourir dans l’été.
Au dessus de la conduite forcée de l’EDF le chemin monte vers Mont Redon d’où vous pouvez aller à Gerieys par la crête. Vous pouvez aussi rejoindre le Fillol à travers bois ou descendre vers le haut du chemin des Foyres. Pour ces deux derniers itinéraires il n’y a pas de chemin tracé, la progression se fait à l’estime, à la boussole ou au GPS. Il vaut mieux avoir des chevilles solides et de bonnes chaussures, dépaysement garanti.
Le passage du chemin, rive gauche, aux prés de Labal se fait sur la passerelle aménagée sur les conduites forcées de l’EDF.
Bonnes vacances sur nos chemins
Le castor
Jean- Michel
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