Ariège - Pyrénées - Les randonnées autour de Vèbre o
Randonnées autour de Vèbre
Photo prise le 30 juin 2009
Nous vous présentons des itinéraires de randonnées qui peuvent s’emprunter en partant du village.
Quelques recommandations
Si vous partez seul, surtout si vous allez en haute montagne ou dans des endroits dangereux, il est préférable de dire à un de vos voisins où vous comptez vous rendre.
Prenez des chaussures de marche, n’oubliez pas votre portable chargé et pour de longues randonnées prévoyez selon la saison vêtements chauds et vêtement de pluie. Les crêtes avec les routes actuelles ne sont plus qu’à 2 ou 3 heures de marche de la voiture ; mais le temps peut changer très rapidement et vous pouvez vous retrouver dans le brouillard, la pluie et le froid. Consultez donc les prévisions météorologiques avant de partir.
La montagne est toujours très belle même lorsqu’elle est sauvage, bonne promenade.
Ci-dessous, photographie du village et du Quié, vu depuis la Serre de Pech. Les massifs calcaires de la haute Ariège sont presque tous enchâssés au sein de la vallée, ce qui a facilité l’édification des châteaux féodaux. Le château de Lordat domine à l’Est les villages du Lordadais.
En contre bas des fougères la vallée d’Albiès puis la crête du Sarrat de Mesclé et les flancs du Sillol. Dans la vallée au deuxième plan Urs, sous le château de Lordat, et à droite Lassur puis Garanou et Luzenac. Sous Lordat et en arrière le village de Vernaux. Au dessus de Luzenac, le massif de Rebeu Tout au fond le col de Marmare.
Prolongement de droite (Sud) de la photographie précédente.
Au premier plan le début de la sapinière, lieu dit : «la Coste d’Or» sur la commune de Pech puis la vallée d’Albiès dans l’ombre. Au troisième plan, le « plateau du Sillol ». A l’arrière dans le brouillard du petit matin le Signal du Chioula.
Ci-dessous, le village vu depuis le plateau d’Aspi fin février. Vous pouvez remarquer l’enneigement des montagnes encore important.
La Dent d’Orlu et en dessous, à droite la Main. Au fond à droite, la Porteille d’Orlu qui fait communiquer la vallée d’Orlu avec Formiguères.
Ballades sur la montagne de Tabe
Le Tour du Quié
La promenade la plus simple consiste à faire le tour du Quiè. Les randonneurs passeront sur les différentes couches de calcaire qui constituent ce massif culminant au Roc du Courbas à 1232 mètres d’altitude.
Ils emprunteront le chemin de Vèbre à Caychax via le sentier qui suit le ruisseau d’Albiès puis la route de la corniche jusqu’à Appy et descendront vers Urs par le chemin qui surplombe le ruisseau de la Cassagne; ils peuvent aussi continuer jusqu’à Axiat et rejoindre Urs depuis ce village. Les ruines du château de Lordat dominent Vèbre comme presque tous les villages de l’ancien Lordadais. Un chemin y conduit depuis Urs ; le retour peut se faire par le même chemin soit par Axiat soit par Vernaux, Garanou et Urs en passant au pied des roches.
Le massif de Tabe surplombe tous les villages de la corniche dont Caychax, Appy et Axiat ; il domine aussi le pays d’Olmes, Lavelanet, Monségur et toute la région de Carcassonne. Du sommet, la vue s’étend sur une grande partie de la chaîne des Pyrénées. On peut y accéder en laissant les voitures à Appy ou Axiat ou bien depuis Vèbre. Deux ballades valent un petit effort sur le versant Sud. L’étang d’Appy dont le chemin commence au parking situé au dessus du village d’Appy, l’ascension du pic de St Barthélemy (2347m) et de son «jumeau» le pic de Soularac (2368m).
L’étang d’Appy
L’étang d’Appy est accessible sans difficulté particulière, le chemin est peu ombragé et il est préférable de partir tôt pour éviter la chaleur étouffante de la montée et aussi pour apercevoir les mouflons ou isards sur les crêtes, le matin. Une variante consiste à redescendre ou à monter en longeant le ruisseau ; dans ce cas le chemin se prend entre Appy et Caychax en remontant la piste de montagne jusqu’au ruisseau. Depuis l’étang en prenant à l’ouest après le déversoir et en remontant le vallons il est possible d’atteindre le haut des pistes de ski du Mont d’Olmes.
Le Saint Barthélemy
Pour gravir le Saint Barthélemy quatre itinéraires sont possibles:
- Le premier en rejoignant le col de Giroubal depuis Appy ou Axiat puis en gravissant la crête Ouest
- Le second en passant, toujours au départ de ces deux villages, par la fontaine de Fontronne, en haut de la hêtraie, puis en remontant les gorges du trou de l’ours pour atteindre le col du même nom qui sépare les deux pics jumeaux.
- Le troisième consiste à passer par les carrières de Talc de Trimouns qu’il faut contourner pour atteindre l’étang Tort et remonter jusqu’au pic de Soularac par la crête Est. Se renseigner avant le départ pour connaître l’itinéraire précis. Un ouvrage «le massif de Tabe», réédité par les éditions Latour-Redivia et écrit par Marcailhou d’Ayméric au XIX en décrit tous les accès possibles, la géologie (gneiss à grenat) et la flore rencontrée.
- Enfin le dernier consiste à partir du village de Montférrier ou de Montségur sur le versant nord en passant par les trois étangs ; retour par le même itinéraire ou redescendre sur Appy comme aux temps anciens où ces chemins (le deuxième passait par Trimouns et le col de la pierre) étaient les plus courts pour rejoindre Lavelanet et le pays d’Olmes (pour le commerce de la laine et des tissus)
Ballade sur la montagne de Vèbre
Au sud du village, les ballades se font en sous-bois par un chemin où passaient autrefois les charrettes qui allaient aux granges situées à flanc de montagne. De la route nationale (580m) aux dernières métairies, le chemin traverse un terrain schisteux essentiellement couvert par les châtaigniers. Après les dernières granges en ruines, la route prend à gauche vers Lassur ; la descente sur ce village se fait après avoir franchi le ruisseau à gué soit par le chemin balisé soit en suivant la «route» en terre battue qui relie Lassur à Lavail. Au bord du ruisseau et en contrebas, à gauche de la première métairie que l’on rencontre au bord du chemin en venant de Vèbre, se trouve une petite gorge. Au bord de celle-ci, s’ouvrent deux galeries de mine ; la première est effondrée, la seconde très pentue est intacte mais elle est coupée une dizaine de mètres après l’entrée par un puits vertical sur toute sa largeur. Il est donc très dangereux d’y pénétrer. On y extrayait, pendant la guerre, du minerai de plomb. Tout le secteur abonde des minéraux formant la gangue de ce filon.
Après avoir franchi le ruisseau il est possible de suivre la route qui grimpe au travers de bois de divers feuillus puis passe dans la partie basse des bois de hêtres pour arriver à la jasse de Lavail, en lisière de la sapinière. De là, le chemin de gauche, qui grimpe dans la sapinière, conduit à la jasse de Dédort puis à Beille d’en bas. Le chemin qui continue tout droit remonte la vallée jusqu’au pont du Ferradou; en prenant à gauche on arrive à Courtal gélat d’en bas (ancien refuge en pierres bâties) puis en remontant le vallon à Beille d’en bas Au pont, après l’avoir franchi, on arrive à Coumes Obscure. Il faut longer le ruisseau pour arriver à la jasse de Gérieys. L’ancien chemin n’est plus praticable du fait de l’absence de passage des animaux. Les jasses de Dédort (1776m), limite sud de la sapinière, et de Gérieys (1685m) constituent les points les plus bas du domaine skiable du Plateau de Beille.
Depuis La Remise, après avoir franchi la nationale 20, on peut prendre à droite en lisière inférieure de la forêt. Ce chemin, entretenu par les chasseurs passe dans la châtaigneraie il est bordé de sous bois de buis très épais. Arrivé au dessus du ruisseau de la Gargante, il se dirige plein Sud. On peut, à partir de là, rejoindre les métairies en empruntant d’anciennes pistes de débardage. Si l’on continue à grimper vers le Sud, il faut franchir un champ de fougères ; et après l’avoir traversé se tenir à main gauche en lisière du bois pour rejoindre les traverses du Sillol. Il est possible, après être sorti des bois de châtaigniers, de grimper à flanc de montagne en progressant de bosquet de bouleaux en bosquet de bouleaux puis rejoindre la lisière du bois de hêtres en passant à droite au travers des fougères sur le Sarrat de la Lièbre.
Arrivé à l’orée du bois de hêtres, continuer à grimper en se tenant en lisière du bois, de sapins, de hêtre, et de noisetiers. Laisser la jasse du Sillol et ses champs de fougères à main gauche(ouest) ; un abri se trouve sur cette jasse pas très loin de la lisière. On trouvera les anciens sentiers tracés par les animaux qui conduisent au bas de la jasse de Gérieys. Dans les champs de fougères, au mois d’avril, les amateurs de botanique pourront observer les fleurs du Daphné Mezereum, Bois Joli. Les fleurs ressemblent à celles du lilas mais elles sont disposées le long de la tige et sont un peu plus roses que celles du lilas. Le parfum très intense est proche des fleurs de ce dernier.
Quelques variantes
Le plateau de Beille et les forêts de pins à crochet qui le bordent sont bien connus ( l’accès y est aisé.) Je me contenterais seulement de signaler qu’il est bordé, sur son côté ouest, par des roches aux parois verticales qui plongent directement dans l’Aston. Elles sont précédées par un terrain fort pentu et glissant, particulièrement lorsque l’herbe est mouillée. Il est donc prudent de ne pas s’approcher de ces ravins où des personnes ont déjà trouvé la mort. Les autres bois situés entre la vallée d’Albiès et la vallée de Luzenac, sont peu fréquentés. Par endroits on a l’impression d’être un explorateur. Lorsque l’on est à Lavail, en venant de Vèbre ou de Lassur pour aller dans le bois du Debes (sapinière), il faut prendre à gauche et grimper en suivant le chemin tracé par les animaux. Avant de quitter Lavail bien observer le sommet du Mont Redont situé de l’autre côté du ruisseau et dont on aura observé à loisir, la pente Est en montant. Il a la forme d’un cône tronqué. On devine en haut le bord d’un petit plateau. Une crête joint ce plateau à l’extrémité du plateau de Gérieys. Sous la crête, de fortes roches plongent presque directement dans le ruisseau ; elles sont coupées par des éboulements anciens et des bois de chênes. Un ancien chemin longe le pied de cette montagne, bien marqué sous les hêtres. Il est à peu près impraticable à son départ, au niveau des dernières métairies de Vèbre (Foyres) Il rejoignait le Féradou (cité plus haut.) Il s’arrête au niveau du premier grand éboulement. Nous y reviendrons en partant du Sillol. Une fois arrivé en haut de la sapinière, le chemin débouche dans une station de fougères et de noisetiers. Le lieu s’appelle Biger ; un refuge se trouve à gauche face à la pente sud-est. A partir de là le chemin suit la crête en direction de l’ouest. Le sous bois est constitué de pieds de myrtilles, de quelques rhododendrons et d’une herbe très fine et presque rase qui fait pâlir les pelouses anglaises. Au bout d’un moment, on débouche dans une grande clairière. A gauche, les éboulis tombent dans la vallée de Luzenac. Le chemin traverse un véritable champ de gentiane jaune. A l’autre extrémité de la clairière le chemin mène à Dédort qui n’est plus très loin. En contrebas de ce chemin et à droite, une piste forestière conduit au départ d’un ancien câble. Elle continue à l’horizontale vers l’ouest, un peu plus loin et sous cette piste se trouve la Fontaine de L’Esquirol. L’eau y est bien sûr très fraîche et fort bonne. Elle sort dans une petite clairière entourée de magnifiques et vénérables sapins. Pour descendre, on peut aller tout droit à travers bois. Pour ceux qui ont de bonnes jambes, ils retrouveront le chemin de Lavail à Gérieys. Pour les autres revenir sur ses pas jusqu’à l’ancien départ du câble. A cet endroit, le chemin emprunté à l’aller vire à droite (sud). Ne pas le prendre. Continuer tout droit. On trouvera une piste qui avait servi à tirer le câble ; elle descend tout droit sur les près de Lavail ; elle est raide et l’herbe est glissante. Au départ, poussent quelques pieds de groseilliers sauvages, fruits rouges et acidulés.
Revenons maintenant au Sillol, sommet de la montagne triangulaire en face de Vèbre. Après le champ de fougères de la jasse du Sillol, le chemin qui grimpe vers Gériyes coupe une piste forestière ; la suivre à main gauche (Est). Elle descend légèrement jusqu'au début du vallon au départ d’un câble d’exploitation des bois qui a été abandonné sur place. Au passage elle coupe un chemin qui grimpe sur le flanc droit de ce vallon en direction de l’Est ; le suivre. Arrivé au changement de pente suivant, on se trouve sur une petite crête qui descend vers les Foyres. Là, le chemin se perd ; continuer dans le vallon qui s’ouvre sur le flanc Est de la montagne et qui aboutit au plateau de Gérieys, progresser sans jamais descendre et en restant sensiblement au même niveau. On aboutit au sommet de Mont Redon où se trouve un petit plateau qui surplombe Lavail, décrit précédemment. La descente se fait par le chemin (ancien passage de la vacherie) qui débute en bordure du plateau côté ruisseau, en contrebas. Le ruisseau se traverse soit à gué, soit sur la passerelle posée sur les conduites forcées de l’EDF. On remonte de l’autre côté en passant dans les restes des travaux qui ont servi à creuser les galeries. Au dessus, on trouve les prés de Lavail et la route. En bordure du bois, au départ de la route, on peut s’abriter dans l’ancienne cabane des vachers. Le parcours de cette dernière ballade jusqu’au sommet de Mont Redon peut s’observer depuis Vèbre et lorsque le sol est couvert de neige les détails du terrain sont bien visibles avec l’aide d’une paire de jumelles
Ballade en descente depuis Beille
Depuis le parking de la station de Beille, rejoindre à pied le plateau de Gerieys. Continuer tout droit. Arrivé à l’ancien abri en ruine, si on descend à gauche (nord), on trouvera en lisière le chemin qui mène au Sillol. Se tenir à main droite en descendant surtout par temps de brouillard pour ne pas tomber dans Lavail d’Albiès.
Si on veut rejoindre Lavail par Mont Redon, continuer droit à l’ancienne cabane. A l’extrémité du plateau, prendre le chemin qui suit la crête et qui descend vers Mont Redon; où l’on retrouve le chemin de la vacherie décrit ci-dessus. On peut le quitter pour s’enfoncer dans les bois à gauche mais jamais à droite à cause des ravins.
Une traversée depuis l’Andorre est faisable. Se faire conduire aux métairies d’Ingles (à Soldeu à droite). Puis de là rejoindre le col de Fontargente ; descendre sur Garsan ; à côté de la cabane prendre le sentier qui grimpe au col de Terre–Nègre (2304m) puis au col de Bel (2247m). On laisse le pic de Ruille à droite. Au col de Bel on a la vallée du Rieutort (Aston) à gauche et le ruisseau du Najar (Savignac) à droite. S’engager sur la crête des Isards. On passe le Pic de Bel. Il n’est pas nécessaire de grimper le pic de Lausate (2414m). Il est possible de suivre le chemin des moutons sur son flanc gauche. Au bout de la crête le chemin débouche sur un pâturage pentu qui arrive au col de la Didorte (2093m). Une fontaine se trouve en bas de ce pré. En cas de brouillard, il faut se tenir à droite de ce pré pendant la descente pour éviter les roches du flanc gauche. La vallée de Luzenac se trouve à droite du col et celle du Rieutort à gauche. Du col, on suit le chemin qui conduit au col de Finestre, partie supérieure du domaine skiable de Beille. On pourra se désaltérer en arrivant à la fontaine de la Galline, en contrebas du début de la piste qui mène au parking des Isarges (station de Beille) oû l’on pourra se faire récupérer. Il faut compter 11 heures de marche des métairies d’Ingles, en Andorre, à la fontaine de la Galline et 1heure de plus pour arriver au parking. La fatigue est garantie mais par beau temps, c’est magnifique.
Cartes
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Ci dessous les cartes annotées.
Chemins du Sillol (carte IGN)
Source Jean-Michel Poncy
Le Castor