Ariège Pyrénées – Vèbre – Quelque notes sur l’occupation allemande

Publié le par Le Castor

Ariège Pyrénées – La résistance autour de Vèbre, lors de la dernière guerre

 

Témoignage de notre ami Jean-Michel Poncy

La résistance est indissociable de la mentalité de l’époque et des positions des allemandes dans notre région.
Je n’ai pas d’information personnelle la concernant ; Mon oncle d’Appy, qui en faisait partie fut arrêté et transféré à « Dachau » par « Le train de la mort »

Il eut la chance d’en revenir ….ne pesant plus que 30 kg ; la première des choses qu’il demanda «  Où se trouvait son ancien instituteur qui l’avait vendu » ;
Les résistants l’avaient exécuté. Le problème de la résistance, de la collaboration et de l’épuration sont résumés dans son histoire.
Principales missions de la résistance dans notre secteur

La principale activité consistait à faire évader des gens, via la principauté d’Andorre ou l’Espagne. Il existait plusieurs filières et plusieurs circuits. Les plus surs mais aussi les plus difficiles étaient réservés aux personnalités très importantes, aviateurs, agents de liaison…….. Plusieurs livres retracent la vie de ces réseaux….On consultera :
-« L’école de l’espoir » de Francis Aguila éditions «  le Pas d’oiseau »
-Deux livres plus anciens (référence à venir) décrivant de façon détaillée les réseaux et les circuits d’évasion en Ariège et en Pyrénées orientales.
A Aston une personne nommée « Tambel » (très grand chasseur et quelque peu sauvage) a reçu après la guerre, une telle quantité de lettres de remerciements qu’elle en remplit une pleine caisse de la part des gens qu’il avait fait passer en Espagne.
Sa grange se situait à la sortie d’Aston en allant sur « Riete » autrement dit en pleine montagne. Derrière, c’était la liberté mais il fallait passer, et pas par des sentiers de randonnée longeant l’Aston.
Les positions allemandes
Un poste allemand se trouvait à Vèbre au bout de la côte de « La Remise », ancien garage Rodriguez. Il contrôlait les villages des alentours et l’accès en montagne, zone qui était considérée comme « Zone militaire interdite ». L’accès pour les troupeaux était réglementé.

Les militaires allemands contrôlaient les zones des « métairies » en moto et à pied au-delà …Les enfants se cachaient lorsqu’ils les entendaient arriver.

Un autre poste de chasseurs allemands se situait dans la vallée de Savignac et surveillait la frontière, principalement les cols de Fontargente et de Terre-nègre. Ils étaient surnommés «  chiens de guerre » et pouvaient utiliser toutes les valeurs de leurs victimes dont ils ne se privaient guère.
Les dégâts des Imprudences
Une des grandes causes des plus grands échecs des opérations était due au manque de discrétion. Ainsi les frères Bouzigue de Sinsat s’étaient montrés un peu trop loquaces, au café, la veille de leur départ, en disant un peu trop fort qu’ils allaient voir leurs bêtes en la montagne. Ils furent bien entendu arrêtés, interrogés violemment par la Gestapo à Ax (une de dernières villa en allant vers Andorre)….Leurs cris étaient perceptibles dans tout Ax….Ils périrent dévorés par les chiens, dans un camp allemand où ils avaient étés transférés….toujours anti-nazis.
Leur délateur, grande gueule spécialisée dans l’exploitation forestière ne fut jamais inquiété.
Le Castor

           

 

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